Les Skippers et le sommeil

Les Skippers et le sommeil

Les skippers engagés dans des courses en solitaire autour du monde sont confrontés à un défi majeur : gérer leur sommeil tout en restant performants. Durant des épreuves pouvant durer plusieurs mois, comme le Vendée Globe qui fait actualité en ce moment, ces navigateurs doivent trouver un équilibre entre vigilance et repos. Pourtant, le total de leur sommeil quotidien n’excède souvent pas quatre à six heures. Le record de cette course qui s’étend sur 24.300 miles, soit 45.000 km, est de 74 jours 3h et 35 minutes. Les derniers peuvent mettre plus de 4 mois. Pour ces athlètes de haut niveau et de l’extrême, l’étude de ces stratégies peut offrir des perspectives intéressantes pour relier sommeil, vigilance et performances. Les Skippers et le sommeil ou l’art de contrôler son corps jour et nuit tout en restant performant.

En moyenne, une personne consacre près d’un tiers de sa vie au sommeil. Pourtant, une part significative de la population – entre 15 % et 20 % – souffre d’insomnie, selon des chiffres de recherche médicale. Ces problèmes de sommeil peuvent engendrer une dette de sommeil, situation à laquelle sont aussi confrontés les skippers lorsqu’ils repoussent leurs limites. Les stratégies qu’ils emploient pour maintenir leur performance peuvent-elles inspirer des solutions adaptées au quotidien ?

Les siestes, le salut des skippers

Les navigateurs de courses de longue durée adoptent souvent un sommeil polyphasique, une alternance entre siestes courtes et périodes de repos plus prolongées. Ces siestes répétées de vingt minutes à deux heures leur permettent de rester réactifs tout en gérant une dette de sommeil. Bien qu’inévitable, elle doit être surveillée pour éviter la dérive vers la « faillite de sommeil ». Ce stade avancé de privation peut entraîner des hallucinations et des troubles cognitifs graves. Pour le grand public, un tel niveau de restriction est risqué et non recommandé.

Les spécialistes mettent en garde contre les dangers d’une réduction excessive du temps de sommeil. Certaines stratégies de siestes peuvent être adaptées aux personnes ayant des difficultés à s’endormir ou des horaires irréguliers. Pour ces cas, le sommeil polyphasique pourrait être exploré de manière encadrée par des experts.

En revanche, la privation prolongée, telle qu’expérimentée par les skippers, n’est pas conseillée dans la vie courante. Les signes précurseurs de la privation, tels que les hallucinations ou les erreurs de jugement, rappellent combien le sommeil est essentiel pour la sécurité et la santé mentale. Les stratégies de compensation par le sommeil polyphasique doivent être appliquées avec précaution et toujours dans le cadre d’une approche médicale adaptée aux besoins de chacun.

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