Dormir à deux, une idée douce et poétique, bercée par l’image du couple s’endormant paisiblement, enlacé amoureusement dans la sérénité nocturne. Mais la réalité, elle, est souvent bien différente et s’écrit davantage avec des soupirs agacés qu’avec des berceuses. Entre les mouvements incessants, les ronflements dignes d’un concert de trombones et cette fameuse couette qui file sans préavis, dormir en amoureux peut rapidement se transformer en une épreuve de patience. Alors pour répondre à la question : « Moi, j’ai super bien dormi ! Et toi chérie ? », voyons un peu de quoi il en retourne…
Commençons par le grand classique : le voleur de couette !
Vous savez, ce partenaire qui, d’un geste apparemment inconscient, s’empare de la couette entière, vous laissant grelotter sur votre moitié de lit en hiver ? Ajoutez à cela les mouvements brusques qui font de votre paisible sommeil une véritable compétition de trampoline, et l’expérience devient tout sauf reposante. Les ronflements, quant à eux, rappellent que partager un lit, c’est aussi partager des sons de la nature, sauf qu’ici, l’ours grogne juste à côté de votre oreille. Mais l’art de saboter le sommeil à deux ne s’arrête pas là. Certains ont la fâcheuse tendance de parler en dormant, lançant des phrases mystérieuses comme « Attrape le pamplemousse ! », qui vous laissent perplexe à 3 heures du matin, sans parler de cauchemars ou de l’un ou de l’autre qui loupe une marche. D’autres ajoutent à cette panoplie des gestes soudains qui font bondir comme si un film d’horreur se jouait en coulisse.
Dans cette jungle nocturne que notre culture européenne connaît bien, des solutions existent ailleurs.
Au Japon, par exemple, beaucoup de couples préfèrent carrément faire chambre à part. Une pratique qui pourrait faire frémir les romantiques, mais qui garantit des nuits paisibles. Dans les pays nordiques, chacun a sa propre couette, un remède simple mais efficace contre les batailles nocturnes pour la couverture. Les Américains, eux, choisissent la solution de l’espace : des lits king size pour limiter les perturbations. Cela dit, en Allemagne, certains lits double sont en réalité deux lits simples assemblés, avec chacun sa couverture : on garde la proximité, mais on évite la lutte.
D’autres traditions dans le monde pourraient vous surprendre. En Scandinavie, il n’est pas rare d’avoir des matelas séparés sur un même cadre de lit, symbolisant l’union mais aussi le respect de l’espace personnel. En Corée, il est bien vu de conserver une certaine distance dans le couple, même dans la chambre à coucher, tandis qu’en Inde, dormir ensemble dans de grandes familles peut impliquer toute la famille étendue, reléguant ainsi le couple à partager des matelas avec d’autres membres.
Alors, certes, il est doux de partager le même oreiller, de sentir la présence rassurante de l’autre. Mais il n’y a pas de honte à admettre que, pour un sommeil vraiment réparateur, la distance, une couette bien à soi, ou même une chambre dédiée peuvent transformer un champ de bataille nocturne en havre de paix. Après tout, pour bien s’aimer le jour, il faut aussi bien dormir la nuit et le premier réveiller, c’est celui qui prépare le petit déjeuner !
Si malgré toutes ces précautions, l’un des deux peine à trouver un sommeil suffisant, régulier et réparateur, la vérité est peut-être ailleurs. Dans ce cas, n’hésitez pas à nous en parler. Nous sommes ici pour améliorer votre sommeil et identifier si vous ne souffrez pas d’un trouble particulier.
